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Quand et où a été inventé le flipper ?
8 oct. 20259 min de lecturePar Etienne Coin

Quand et où le flipper a-t-il été inventé ? Histoire, évolution et interdiction du pinball

Avant de lancer la première bille…

Fermez les yeux. Imaginez. Le cliquetis sec d’une bille d’acier. Les lumières qui explosent comme un feu d’artifice. Ce tilt mythique qui fait trembler les joueurs depuis des décennies... Voilà le flipper.


Derrière ce spectacle, il y a une histoire faite de rebondissements : inventé à Versailles, transformé à Chicago, interdit par la loi, sauvé par un tir légendaire... Une véritable épopée qui prouve qu’aucune bille n’est jamais vraiment perdue !

Résumé de l’article

  • Né à Versailles au XVIIᵉ siècle avec le bagatelle royal, ancêtre du flipper.
  • Années 1930 à Chicago : naissance du pinball moderne.
  • 1947 : apparition des palettes → passage au vrai gameplay.
  • 1942–1976 : flipper interdit, assimilé aux machines à sous.
  • Roger Sharpe réussit son “tir légendaire” → la loi tombe.
  • Années 70–90 : âge d’or pop culture, flipper star des arcades.
  • Aujourd’hui : renaissance portée par les flippers connectés, les nouveaux fabricants indépendants (Stern, Spooky, Barrels of Fun…) et les licences cultes qui fédèrent toute une génération — de Dune en passant par The Mandalorian à Harry Potter.

Une épopée geek, des rebonds inattendus… et la partie continue !


Le flipper n’a pas toujours été ce jeu culte des cafés et des salles d’arcade. Son histoire ressemble à un scénario hollywoodien… ou même à une campagne de jeu vidéo pleine de rebondissements : un prologue à Versailles, un chapitre épique à Chicago, un long “game over” imposé par la loi, puis une résurrection digne d’un respawn.


Né dans les salons de Versailles au XVIIᵉ siècle, transformé dans les bars de Chicago pendant la Grande Dépression puis interdit plus de 30 ans car accusé d’être lié à la mafia, le flipper a traversé des quêtes dignes d’un RPG. Ce n’est qu’en 1976 qu’un joueur passionné, Roger Sharpe, réussit un “shot” parfait et sauva le flipper de l’oubli. Cette scène légendaire est aujourd’hui immortalisée dans le film Pinball: The Man Who Saved the Game (Prime Video).


Aujourd’hui, la bille d’acier continue de rouler : entre âge d’or pop culture, déclin face aux consoles et renaissance grâce aux collectionneurs, le flipper existe désormais en version classique, pincab et même flipper hybride.


Des origines en France : le bagatelle royal

Le voyage commence bien loin des bars enfumés américains. Bien avant les manettes et les écrans HD, le flipper trouve ses racines dans un jeu de table : le bagatelle royal. Au XVIIᵉ siècle, à Versailles, les nobles s’amusent à lancer une bille sur un plateau incliné hérissé de clous. Chaque trou numéroté rapporte des points : déjà un avant-goût du scoring moderne.


C’est un peu le mode tutoriel du futur flipper : pas d’électricité, pas de palettes, mais l’adrénaline est bien là.


Le succès est tel qu’au XVIIIᵉ siècle, le jeu traverse l’Atlantique. Dans les foyers américains, il devient une distraction prisée et annonce déjà la naissance d’un futur phénomène culturel.


L’invention moderne du pinball aux États-Unis

Chicago, début des années 1930. En pleine Grande Dépression, les bars cherchent des divertissements bon marché. En 1931, David Gottlieb sort le Baffle Ball : une petite machine où, pour une pièce, on lance quelques billes. Succès immédiat. Un an plus tard, Bally réplique avec son Ballyhoo, encore plus coloré et addictif.


Mais à l’époque, pas de contrôle réel : la bille roule là où le hasard la mène. Tout change en 1947, quand Gottlieb lance Humpty Dumpty. Pour la première fois, deux palettes mécaniques permettent de renvoyer la bille. Geste instinctif aujourd’hui, révolution hier : désormais, le flipper devient un jeu d’adresse.


C’est le passage du mode spectateur au mode interactif, l’équivalent d’un patch qui transforme un jeu de hasard en véritable jeu d’adresse.

Le flipper hors-la-loi : trente ans d’interdiction

En 1942, le maire de New York Fiorello LaGuardia déclare la guerre au flipper. Assimilé aux machines à sous, accusé de financer la mafia, il est interdit. Des centaines de machines sont confisquées, brisées ou jetées dans les rivières. Chicago, Los Angeles et d’autres villes suivent.


Pendant 30 ans, le flipper devient un jeu underground, comme un MMO interdit dans une zone géographique. On pouvait jouer librement dans une banlieue mais pas dans Manhattan. Une schizophrénie culturelle qui durera jusqu’à une scène digne d’un film.


Puis vint la scène culte : en 1976, le passionné Roger Sharpe, véritable gamer avant l’heure, est convoqué devant le conseil municipal de New York. Pour prouver que le flipper est un jeu d’adresse, il annonce qu’il va viser une trajectoire précise. La salle retient son souffle… et la bille suit exactement le chemin annoncé.
Un “critical hit” qui sauve le flipper. L’interdiction tombe aussitôt. Boss de fin vaincu, new game+ débloqué.

🎤 Voix de la communauté Reddit – r/pinball « Je me souviens encore de la première fois où j’ai lu l’histoire du tir de Roger Sharpe — c’est une légende. Sans ce moment, le flipper serait peut-être resté illégal pendant des années. »

L’âge d’or : quand le flipper devient pop culture

Libéré de ses chaînes, le flipper entre dans sa plus belle époque : des années 70 aux années 90, il devient le héros lumineux des bars, des cafés et des salles d’arcade.
Les néons clignotent, la bille s’élance, les batteurs claquent : tout un monde sonore et visuel qui fait partie de la mémoire collective.


Même sans y avoir joué, chacun a croisé un flipper quelque part.
Dans un bar de vacances, dans la salle d’arcade d’un camping, chez un oncle collectionneur ou au détour d’une scène de film.


Il y avait cette lumière clignotante dans un coin, ce bruit métallique, cette tension avant le “Tilt”… Un souvenir diffus mais familier, celui d’un temps où le jeu se vivait debout, à plusieurs, les mains sur les boutons et le regard rivé au plateau.


Durant ces deux décennies, le flipper devient bien plus qu’un jeu : un symbole culturel, un langage commun entre générations.
Les rockstars y voient leur effigie, les studios hollywoodiens en font un objet culte, et les fabricants Bally, Williams ou Stern deviennent les studios AAA du divertissement mécanique.


Chaque machine raconte une histoire : KISS, Star Wars, The Addams FamilyIndiana Jones
C’est la rencontre entre le jeu, la musique et le cinéma — un condensé de pop culture sous verre et chrome.


Aujourd’hui encore, ce souvenir reste intact : celui d’une époque où le plaisir du jeu se mesurait au bruit des batteurs, pas au nombre de pixels.


Le flipper, c’est la madeleine de Proust du gamer. Une machine à remonter le temps, avec pour bande-son le tintement d’une bille et l’écho d’un high score gravé dans la mémoire.

Le déclin… puis la renaissance

À la fin des années 90, les salles d’arcade se vident. Les consoles et le jeu vidéo online prennent le dessus. Beaucoup pensent que le flipper est en game over définitif.


Au début des années 2000, le flipper connaît une véritable renaissance.
Porté par les collectionneurs, les ateliers de restauration et les fans de rétro-gaming, il retrouve peu à peu sa place dans les salons et les bars. Les modèles mythiques des années 70 à 90 — signés Bally, Williams ou Gottlieb — sont remis à neuf, réparés, recâblés, chéris comme des œuvres d’art mécaniques.
Cette vague nostalgique redonne au flipper mécanique son statut d’icône pop.


Mais une nouvelle génération arrive vite derrière : celle du flipper numérique.
Les constructeurs comme Stern Pinball, Spooky Pinball ou Barrels of Fun modernisent la légende avec des écrans HD, des effets lumineux spectaculaires, des modes connectés et des licences cultes (Harry Potter, The Mandalorian, Dune…).

En parallèle, les pincabs — ou flippers virtuels — démocratisent le concept : un seul meuble, des centaines de tables de jeu disponibles via des simulateurs comme Visual Pinball, Pinball FX ou Future Pinball, à la manière d’une bibliothèque Steam dédiée au pinball.


Aujourd’hui, le flipper moderne est à la croisée des mondes : à la fois machine de jeu, objet de collection geek et symbole culturel.
Entre passion vintage et innovation numérique, il continue de rassembler toutes les générations autour d’un même plaisir : celui du clac des batteurs et de la quête du high score.

🎤 Voix de la communauté Reddit – r/pinball « Le flipper n’est pas mort. Il a simplement évolué. Pour moi, c’est désormais autant une question de collection et de restauration… que de jeu. »

Du passé au futur : le flipper continue sa partie

De Versailles à Chicago, du bannissement new-yorkais aux pincabs connectés, le flipper a toujours trouvé un moyen de rebondir. Chaque époque a ajouté une nouvelle mécanique de jeu :

  • l’élégance du bagatelle royal,

  • l’ingéniosité des années 30,

  • la révolution des palettes en 1947,

  • l’interdiction et le “mode hardcore” de 30 ans,

  • l’âge d’or pop culture des années 70–90,

  • la renaissance grâce au flipper numérique.

Bref, le flipper n’a jamais perdu sa partie : il continue d’écrire son scénario, génération après génération. 🎱✨

Envie de prolonger l’histoire ? Découvrez nos flippers modernes et connectés sur Extraball.io.

Le saviez-vous ? Anecdotes geek autour du flipper

  • Le premier “multiball” ?
    Avant d’être une mécanique officielle, certains joueurs glissaient en douce plusieurs pièces dans la fente pour lancer plusieurs billes à la fois. Un vrai cheat code avant l’heure.

  • Le flipper, premier “esport” ?
    Dans les années 70–80, des compétitions officielles de pinball se tenaient dans les salles d’arcade. Les joueurs se disputaient le high score comme aujourd’hui sur League of Legends ou Street Fighter.

  • Le “tilt” : la sanction qui vient du gaming physique
    Secouer un flipper, c’est permis. C’est même une technique : le  nudge. Mais trop de zèle et la machine s’arrête : TILT. Partie terminée.
    Inventé dans les années 1930 pour éviter la triche et protéger les flippers trop malmenés, le tilt est devenu un symbole universel du jeu sous tension.
    Deux visions s’opposent : pour les joueurs modernes, le tilt incarne le  rage quit avant l’heure ; pour les puristes, c’est une mécanique essentielle, un garde-fou qui fait du flipper un vrai jeu d’adresse.

  • Des clins d’œil dans le gaming moderne
    De nombreux jeux vidéo rendent hommage au flipper : Sonic Spinball (SEGA, 1993), Metroid Prime Pinball (Nintendo DS, 2005) ou encore les mini-jeux pinball dans Pokémon. Le pincab prolonge aujourd’hui ce lien entre univers arcade et gaming digital.

  • Le flipper, machine à pièces mais aussi à culture pop
    Dans les années 80, posséder un flipper dans son bar, c’était comme avoir aujourd’hui une borne VR ou une PlayStation 5 en libre service : le must pour attirer les gamers de quartier.

  • En 1976, le fabricant américain Bally révolutionne le genre avec Captain Fantastic and The Brown Dirt Cowboy, un flipper inspiré d’ Elton John et du film culte Tommy des Who.
    C’est la première fois qu’une célébrité réelle et une œuvre musicale deviennent le thème central d’un flipper. 
    Ce modèle a ouvert la voie à toute une génération de flippers “à licence”, de Star Wars à Jurassic Park, en passant par The Addams Family.
    Un moment décisif où le flipper entre dans la grande histoire de la pop culture.

  • Chez Extraball, nous voyons le flipper comme un terrain de jeu pour le futur. Nos machines s’inspirent de la pop culture, intègrent des fonctionnalités connectées et se veulent autant des pièces de design que des expériences de jeu.


FAQ

  1. Quand le flipper a-t-il été inventé ?
    Ses racines remontent au XVIIᵉ siècle en France avec le jeu de bagatelle, mais le pinball moderne date de 1931 à Chicago.

  2. Pourquoi le flipper a-t-il été interdit ?
    Parce qu’il était considéré comme un jeu de hasard, assimilé aux machines à sous et accusé d’alimenter la mafia.

  3. Qui a inventé les premières palettes de flipper ?
    La société Gottlieb en 1947 avec le modèle Humpty Dumpty.

  4. Quand le flipper est-il redevenu légal ?
    En 1976, après la démonstration publique de Roger Sharpe à New York.

  5. Le flipper est-il encore fabriqué aujourd’hui ?
    Oui et il connaît même une nouvelle jeunesse grâce aux collectionneurs et aux marques innovantes.

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